Installé au Québec comme directeur d’une communauté de l’Arche, Pierre Boute, ancien étudiant du D.U Conduite de Projets Interculturels et Humanitaires, raconte son année à l’iffeurope et ce qu’il en a tiré.
Pierre Boute : J’ai rejoint le D.U (bac+3) Conduite de Projets Interculturels et Humanitaires (CPIH) après avoir travaillé pendant trois ans à l’Arche (organisme de vie partagée avec des personnes ayant un handicap mental). J’avais le goût pour la gestion de projet, la rencontre de l’autre et les voyages… Ma rencontre lors du premier entretien avait été un vrai coup de cœur pour cette formation. J’y suis venu avec une recherche très particulière d’apprentissage de gestion et conduite de projets. Je voulais de la technique, dans une école ayant une approche différente des circuits traditionnels. Au cours de mon année au sein du D.U. (bac+3) CPIH, c’est sur le plan humain et intellectuel que j’ai beaucoup grandi ! Développer un sens critique plus fin, ouvrir la dimension solidaire à plus grand qu’un seul domaine spécifique et en faire le « 360° de sa vie » : tel est, au fond, l’essentiel de ce que m’a apporté la formation. Elle m’a introduit sur beaucoup de sujets et m’a permis d’approfondir des compétences, tout en travaillant mon savoir-être.
Au final, la formation a-t-elle été un vrai tremplin dans ta vie ?
Sur le plan personnel, oui, ça a été un tremplin puisque depuis cette année, j’ai le souci d’une vie plus harmonieuse avec l’humain et la terre (trois axes du développement durable). Cette formation m’a permis de déconstruire les « mythes » à l’égard de l’aide au développement international, et de développer un sens plus critique. Tout cela m’a aidé ensuite à diriger mes choix professionnels.
Quel est ton meilleur souvenir à l’iffeurope ?
Le voyage à Genève, pour sûr ! Entre étoiles dans les yeux et fous rires sous une semaine de pluie, ce souvenir reste gravé dans ma mémoire. On a beaucoup ri durant l’année ! Il subsiste encore de fortes amitiés depuis, qui me sont aujourd’hui bien précieuses !
« C’est en sachant ce que l’on vaut et ce que l’on veut, qu’on est capable d’intégrer des beaux projets et de se déployer. »
Qu’as-tu fait après l’iffeurope ?
Après mon année CPIH, j’ai été embauché comme intervenant social à France terre d’asile au sein de la plateforme d’accueil pour les demandeurs d’asile primo-arrivant de Paris. J’y avais fait mon stage. C’est grâce à cette expérience antérieure et au réseau des formateurs de l’iffeurope que j’ai pu rejoindre cette association de solidarité française : c’était mon but ultime ! J’ai ensuite été responsable de foyer à l’Arche avant de partir en Grèce pour travailler ̶ via le Service Volontaire Européen – dans un orphelinat pour enfant avec un handicap mental. Je suis aujourd’hui installé au Québec comme directeur d’une communauté de l’Arche, un organisme de vie partagée avec des personnes ayant un handicap mental.
Ton passage au sein du D.U CPIH t’aide-t-il dans tes responsabilités actuelles ?
Grâce au D.U CPIH, j’ai développé des compétences sur la méthodologie de construction et suivi de projet et cela m’aide encore dans ma mission de directeur. Mais j’ai envie d’aller encore plus loin un jour dans ce domaine-là, en continuant une formation dans le domaine de la gestion.
Quel message final souhaites-tu partager ?
Aujourd’hui, la valeur profonde de chacun est peu mise en valeur et reconnue. Pourtant, au-delà de la compétence spécifique que les employeurs recherchent, il a aussi le savoir-être et la valeur unique de chacun qui intéressent ces derniers ! C’est en sachant ce que l’on vaut et ce que l’on veut, qu’on est capable d’intégrer des beaux projets et de se déployer. L’iffeurope, comme l’Arche, grâce à leur pédagogie alternative, aident à reconnaitre ce que l’on vaut !
