Après l’obtention de mon baccalauréat, j’ai effectué un service civique dans un EHPAD à Bordeaux, où j’animais des activités. De plus, j’ai saisi l’opportunité de partir en Erasmus+ à Malte, où j’ai effectué des stages, l’un dans une ONG et l’autre auprès d’une photographe. Depuis mon enfance, je suis imprégnée de valeurs de solidarité. Avant même d’intégrer l’iffeurope, j’avais déjà participé à plusieurs projets solidaires à l’étranger, notamment au Vietnam et au Maroc, avec l’association « D’ici et d’ailleurs », présidée par ma mère. Parallèlement, la photographie est ma passion depuis toujours, et j’avais toujours envisagé de fréquenter une école spécialisée dans ce domaine. Après mon service civique, mes aspirations ont évolué lorsque j’ai réalisé qu’il était possible de travailler dans le domaine de la solidarité de manière professionnelle. J’ai alors entrepris des recherches et découvert l’iffeurope. Dès le premier entretien, j’ai été convaincue que c’était là que je devais aller. On s’est intéressé à mon parcours et à mes valeurs, et j’ai senti que j’avais trouvé ma place.
Pourquoi as-tu choisi de rejoindre l'iffeurope ?
Qu'est-ce qui t'a attiré à suivre la formation APS ?
Mes expériences de solidarité à l’étranger, ainsi que mon service civique, ont renforcé ma volonté de contribuer à une société en transition écologique et sociale. Ayant été témoin des enjeux climatiques et sociaux au Vietnam et au Maroc, il m’a semblé crucial de m’engager. C’est pourquoi la formation APS m’a semblé en adéquation avec mes principes et mes valeurs. Cette école place l’élève au centre de sa formation, le prend en considération et lui fournit toutes les clés pour construire son propre parcours professionnel. Après mon service civique, il m’a paru très difficile de reprendre une formation traditionnelle. J’estimais alors qu’une expérience sur le terrain était nécessaire pour m’épanouir pleinement.
Que prévois-tu de faire après la formation ?
Je suis actuellement en deuxième année de bachelor et en stage à Montréal, au sein de l’organisme du Sac à dos, qui vient en aide aux personnes en situation d’itinérance ou à risque de le devenir. Ce stage me passionne, car il combine la conduite de projets avec ma passion pour la photographie. Il renforce l’idée que j’ai besoin d’allier la photographie à la solidarité dans mon projet professionnel. En ayant trouvé un environnement propice ici au Québec, je prévois de poursuivre mes études, cette fois-ci en photographie. L’iffeurope m’a apporté les outils nécessaires pour comprendre les enjeux de la solidarité, développer ma posture professionnelle et approfondir mon éthique dans ma pratique photographique solidaire.
Quel message aimerais-tu partager ?
Je suis reconnaissante envers l’Iffeurope pour m’avoir offert l’opportunité de rencontrer des individus inspirants tout au long de ces deux années. Ces rencontres m’ont permis de saisir pleinement la véritable signification de la solidarité et de constater qu’en s’engageant à plusieurs il est possible d’accomplir de grandes choses. Puis, grâce à cette expérience, j’ai désormais la certitude que je dois suivre ce fil conducteur qui guide mes actions, afin de demeurer en harmonie avec mes principes et mes valeurs.
Le rapport annuel 2023 du Sac à dos
Je tiens également à partager le rapport annuel 2023 de l’organisme où je suis en stage pour ma deuxième année. J’ai été chargée de prendre toutes les photos et je suis particulièrement fière du résultat, car il reflète les réflexions éthiques que j’ai initiées lors de mon passage à l’Iffeurope. Les images illustrent l’accueil chaleureux que j’ai reçu en arrivant au Sac à dos. Il était primordial pour moi de briser les stéréotypes souvent attachés aux personnes en situation d’itinérance. Je voulais mettre en avant leur humanité, leur dignité, au-delà de leur statut d’itinérant. C’est ce message que j’ai voulu véhiculer à travers les photographies du rapport annuel.