Agnès, 22 ans, c’est long ! Pourquoi tant d’années ?

Si je suis restée aussi longtemps, c’est parce que ce projet d’école me passionne. Je suis intervenue d’une façon ou d’une autre sur tous les programmes, et j’ai vraiment pris la mesure du précieux de l’ensemble de nos formations, et ce qu’elles permettent dans la vie de nos étudiants.

Dis-nous un peu plus sur ce que tu as vécu dans cette école

Travailler à l’iffeurope, ce fut avant toute chose, partager en équipe et avec les étudiants une aventure humaine qui transforme en profondeur. En 22 ans, j’ai contribué à de nombreuses vies d’équipe, entre les démarrages avec François Prouteau, Élisabeth Bompas, Pierre Grolleau, Jean Marc Liautaud et Véronique Chevillard, et l’équipe d’aujourd’hui, entièrement autre, que d’évolutions ! Chacune de ces équipes a eu ses défis et sa saveur propres. J’ai tant appris, j’ai tant expérimenté, j’ai tant vécu de moments d’une densité incroyable ici, à diverses époques.

 

Travailler à l’iffeurope, ce fut pour moi me mettre au service d’un projet qui nous dépasse. J’ai toujours eu une conscience aiguë que nous sommes des héritiers, héritiers de ceux qui nous ont précédés. Cela demande de tenir ensemble fidélité et rupture. Fidélité à l’esprit de cette école, rupture propre à l’accueil de la nouveauté. Il nous appartient, génération après génération, de nous l’approprier, de la modeler, de la bonifier, de la faire évoluer. Il nous appartient d’y engager notre foi, chacun à sa manière. Pour ma part, cela passe par écouter la voix fine de Celui qui nous appelle ici. Cela passe par la fraternité vécue dans en équipe, à Fondacio, et avec nos partenaires.

 

Travailler à l’iffeurope, ce fut l’occasion d’être au rendez-vous de nos étudiants, de leurs questions, de leurs difficultés à vivre, de leur formation, humaine, éthique, professionnelle, intellectuelle. J’ai appris ici à poser et reposer sur chacun d’eux un regard qui les espère, qui les envisage, qui leur dit à temps et à contre temps : tu es capable ! J’ai appris comment l’exigence était bienveillance. Cette affaire-là se joue en équipe, ensemble. Nous avons mis au travail nos postures éducatives, nous remettant en question. Nous avons fait des paris ensemble, des paris sur la vie.

 

Travailler à l’iffeurope, pour moi, cela a été faire œuvre de pensée au service de la vie. J’ai éprouvé personnellement la pertinence et la fécondité de notre partenariat avec l’UCO. Pour moi, ce lieu a été l’occasion de développer des compétences académiques extrêmement utiles, de prendre du recul sur l’expérience, d’éclairer ce que nous vivons. Bien sûr, j’ai une immense gratitude pour le soutien que j’ai reçu à engager un travail de thèse, avec une aventure doctorale qui m’a profondément transformée.

 

Travailler à l’iffeurope, pour moi, cela a été aussi consentir : consentir à me laisser appeler plus loin que je ne l’imaginais, en particulier au service de la direction. Consentir pour permettre. Consentir à l’imparfait, à ma limite, à la difficulté. Et croire envers et contre tout qu’il y a toujours un chemin possible.

Dis-nous quelques mots sur la transmission de l’école

Nous avons expérimenté tout au long de cette année un fonctionnement en équipe de direction à 4, avec Pierre Bellanger, Lucie Girard et Thomas Laborbe. Cette expérience vécue dans un magnifique climat de fraternité a permis de transmettre progressivement les dossiers propres à la direction, mais aussi l’histoire de cette école. Une génération s’en va avec différents départs à la retraite, c’est une génération plus jeune qui reprend le flambeau.

 

C’est avec une très grande confiance et fierté que je remets les clés de cette maison à Lucie et Thomas. Tous deux sont profondément au service du bien commun dans cette école, dans des complémentarités déjà éprouvées et pleines de promesse. Je crois très fortement en ce binôme. Je sais qu’ils chercheront sans arrêt le meilleur pour l’iffeurope, avec et pour ses équipes, au service des étudiants, dans des liens partenariaux porteurs.

Un dernier message ?

Oh oui ! J’ai des mercis plein les poches, plein le cœur !

Merci à François Prouteau, François de Laage, Pierre Carrigue, et avec eux tous les pionniers de cette école incroyable. Merci à ceux qui ont cru en ce projet disruptif, qui l’ont porté sur ses fonds baptismaux ! Merci à ceux qui en 91 se sont levés pour que cette école continue, malgré la tornade qui a bousculé Fondacio. Merci à tous ceux qui ont rejoint en leur temps cette équipe et servi ce projet.

 

Merci à tous ceux avec qui j’ai collaboré au sein de la direction, tout d’abord Nathanaël Wallenhorst (qui m’a appelée comme directrice adjointe) puis Anne Claire Morin, Béatrice Bernardeau, Pierre Bellanger, Lucie Girard et Thomas Laborbe.

 

Merci à Nadine Flicoteaux présidente du Conseil d’Administration et à Pierre-Yves Léger qui a pris sa suite. Avec eux, merci à tous les membres des CA pour ces huit années de très belle collaboration.

 

Merci à nos partenaires à l’Université Catholique de l’Ouest et en particulier Pierre Usclat, Pascal Mueller-Jourdan, Bertrand Bergier, Laurence Cocandeau, Fred Poché, Amélie Puzenat,

 

Merci à tous les étudiants anciens et actuels qui sont notre raison d’être. J’ai tellement de visages et d’histoires de vie dans le cœur ! Et tellement de gratitude pour chacune et chacun.

 

Et merci à Celui qui a ouvert le champ des possibles.